La Minganie, entre terre et mer

Sur la piste des amérindiens

Le lendemain nous prenons la direction de Rivière-Au-Tonnerre. L’office du tourisme de Mingan nous a conseillé de nous arrêter dans les auberges que l’on trouve au bord de la route et qui offrent des paysages typiques de la région. Entre rivières et cascades, littoral et forêt boréale tout nous rappelle l’environnement autochtone que nous nous imaginions.

Auberges typiques du Québec
Auberges typiques
Auberges typiques du Québec
Auberges typiques
En terre amérindienne au Québec
Au bord de l’eau

Nous continuons notre chemin pour arriver à Rivière-au-Tonnerre. Le village doit son nom au bruit que produit la rivière, qui n’est pas sans rappeler un grondement orageux. Nous nous arrêtons à la cascade où la nature y est fabuleuse. Le coin est sauvage, c’est simple, nous sommes seules et nous ne voyons passer personne. La rivière se déverse en cascade avec une puissance incroyable. Nous décidons d’enlever nos chaussures et de marcher pieds nus dans le cours d’eau. Nous nous amusons à essayer de trouver des castors, puisqu’un barrage semble attester de leur présence et nous marchons sur les bancs de sable qui recouvrent par endroit le ruisseau. Je ne me suis jamais sentie autant dans la peau de Pocahontas qu’à ce moment là.

 

Roche rose de la cascade de Rivière-au-Tonnerre
Roche rose de la cascade de Rivière-au-Tonnerre
Chute du Tonnerre
Chute du Tonnerre
Dans la peau de Pocahontas
Dans la peau de Pocahontas
Rivière-au-Tonnerre
Rivière-au-Tonnerre
Rivière-au-Tonnerre au Québec
Rivière-au-Tonnerre

Après cet intermède vivifiant nous revenons en direction de Mingan mais nous nous arrêtons d’abord au village d’Ekuanitshit où vit une communauté innue. Il est possible de se rendre à la maison de la culture innue afin de découvrir ce peuple autochtone, son histoire et ses coutumes. Nous avons personnellement visité l’église innue dont la décoration reflète l’art traditionnel innu.

Église innue
Intérieur de l’église innue
Art amérindien
Intérieur de l’église innue

Nous revenons à Mingan et apprenons que des aurores boréales ont commencé à apparaître ces derniers jours. Nous nous rendons donc au lac Patterson qui a une belle vue dégagée vers le nord (indispensable pour l’observation des aurores). Nous voyons le ciel du soleil couchant flamboyer et se refléter sur le lac. Nous attendons que le soleil disparaisse et restons à l’affut du moindre mouvement d’aurores boréales. C’est alors que nous voyons une sorte de brume verte qui semble se mouvoir. Sans le savoir nous sommes en présence d’une petite aurore boréale. Il s’avère que finalement le phénomène des aurores est plus facilement visible au travers un appareil photo (nous n’en avons pas pris puisque nous ne savions pas que cette brume verte était finalement une aurore). Nous repartons alors vers notre caravane où nous attend une petite nuit de sommeil.

Coucher de soleil sur le lac Patterson
Coucher de soleil sur le lac Patterson

Les baleines du Saint-Laurent

Le temps, un peu plus propice pour une sortie en mer, nous permet de prendre rendez-vous avec les scientifiques du MICS (Mingan Island Cetacean Study) pour partir à la rencontre des baleines du Saint-Laurent. Nous arrivons donc tôt le matin et après les différentes recommandations et règles de sécurité nous enfilons une grosse combinaison pour lutter contre le froid et en cas de chute dans l’eau. Sachez que la température de l’eau du Saint-Laurent à cet endroit dépasse rarement les 4°C. La température ressentie sur le zodiac est donc d’une dizaine de degrés environ. Malgré la grosse combinaison fournie par les scientifiques nous avons pris en plus des gros pulls afin d’éviter l’hypothermie. Nous partons donc sur un petit zodiac bien rempli (nous sommes une dizaine de touristes pour 2 scientifiques), très peu confortable et qui possède peu d’appui pour s’accrocher. Les scientifiques connaissent les différents endroits où se trouvent en général les baleines. Malgré cela nous ne voyons pas l’ombre d’une baleine. Le Saint-Laurent est immense, les baleines se promènent un peu partout et les chances de les voir ne sont pas garanties. Le capitaine décide alors de changer de cap et de nous diriger vers l’île d’Anticosti. Nous arrêtons le zodiac et commençons à manger nos sandwich (il est déjà midi). C’est là qu’au loin un souffle de baleine jaillit de l’eau. Nous nous dirigeons donc dans cette direction et c’est là que le moment magique débute. Nous voyons différents types de baleines qui tournent autour du bateau dont la baleine bleue, la plus grande des baleines et même des animaux vivant à notre époque. Son souffle peut monter jusqu’à 6 mètres de haut. C’est un vrai ballet autour de nous. Ces animaux sont majestueux, gracieux et intelligents. Nous profitons de ces instants merveilleux pendant environ trois heures. Les scientifiques les reconnaissent rien qu’à leurs nageoires dorsales et les répertorient toutes. C’est l’occasion de leur poser une tonne de questions, après tout ce serait dommage de ne pas en profiter. Malheureusement nous devons rentrer car la houle commence à se lever. Le problème c’est que n’ayant nulle part pour nous accrocher nous risquons de tomber à tout moment, surtout lorsque le zodiac redescend dans le creux des vagues. Avec la houle nous prenons des grosses vagues en pleine tête et nous nous retrouvons mouillés jusqu’aux os, et ce, malgré la combinaison. Nous arrivons vers 17h, après deux heures de souffrance totale sur le zodiac nous arrivons à bon port et ne gardons en tête que les bons souvenirs de la rencontre avec ces nobles créatures.

Souffle du rorqual bleu
Souffle du rorqual bleu
Baleine à bosse
Baleine à bosse
Baleine à bosse
Baleine à bosse
Baleine bleue
Baleine bleue
Rorquals communs
Rorquals communs
Baleine à bosse
Baleine à bosse

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